Flavio Bortoluzzi: la voix du commerce

Le Fribourgeois Flavio Bortoluzzi souhaite entrer au Conseil national pour l'UDC. Image : Reto Schlatter

Il a la politique dans le sang : après avoir fait de la politique au niveau communal et cantonal, Flavio Borrtoluzzi (UDC) souhaite maintenant faire le pas vers le Conseil national.

Monsieur Bortoluzzi, quelles sont les causes que vous souhaitez défendre à Berne? 

Je souhaite donner une voix à l'artisanat et au commerce. Il est important pour moi de placer l'artisanat au centre et d'inclure toute la branche du bois. Je m'engage pour la formation professionnelle duale et je veux la renforcer. C'est essentiel pour moi et cela fait partie de mes préoccupations depuis longtemps. L'expérience montre en effet que l'apprentissage est moins bien considéré que la voie gymnasiale. Ce n'est pas correct et cela ne rend pas justice à l'apprentissage. On ne mesure pas les choses à la même aune, la formation professionnelle n'est pas assez soutenue. Je voudrais changer cela. Pour cela, il faudrait améliorer et valoriser la communication et, du côté du législateur, exploiter toutes les possibilités de renforcer l'apprentissage. 

Quel aspect de la langue de bois pourriez-vous apporter au Parlement? 

Je suis menuisier de formation et copropriétaire d'une entreprise de menuiserie comptant plus de 50 collaborateurs. A Berne, la branche du bois est malheureusement sous-représentée, j'aimerais lui donner plus de visibilité. Cela vaut pour toute la branche du bois, pas seulement pour les menuisiers. Il serait important d'encourager la compréhension des gens pour toutes les entreprises de la branche du bois. En outre, il est temps de soulager les entrepreneurs dans le domaine administratif. La charge de travail est de plus en plus lourde pour eux.

Pourquoi êtes-vous membre de l'UDC ? Avez-vous déjà envisagé de changer de parti, ou l'avez-vous déjà fait? 

Je suis membre de l'UDC depuis longtemps, même si je n'ai pas toujours été actif politiquement. C'est le parti avec lequel j'ai le plus d'affinités et le moins de divergences. Je l'ai analysé pour moi et cela me convient. Un changement n'est donc pas envisageable. Mon père, Toni Bortoluzzi, m'a mis très tôt en contact avec la politique. Il m'a montré l'exemple en s'engageant en politique. J'ai quitté la maison à 22 ans pour la Suisse romande, et je me suis émancipée très tôt.  

Comment réagissez-vous lorsque quelqu'un répand de faux faits dans une discussion? 

Je pense qu'il faut d'abord veiller soi-même à ne pas affirmer de choses fausses, à ne pas être fermé et à essayer d'élargir son horizon. Avec de telles personnes, qui racontent des choses extrêmement fausses ou qui tiennent même des propos extrémistes, cela ne me convient pas. J'essaie à chaque fois de reprendre leurs arguments d'une voix calme et de les réfuter avec la vérité. J'ai constaté que cela arrive souvent avec des thèmes unidimensionnels. On oublie souvent de les considérer dans leur ensemble. C'est pourquoi il faut apporter une vision globale dans la discussion. 

Vous êtes originaire de Zurich et vivez dans le canton de Fribourg. Avez-vous eu du mal à vous intégrer dans votre nouvelle patrie?

Non. En 1999, mon amie de l'époque et moi avons emménagé ensemble. Nous avons fait ce choix en connaissance de cause et nous nous sommes engagés sur place. Je me suis d'abord intégré par le sport et j'ai été actif dans des associations. Plus tard, je suis devenu actif en politique et j'ai fait partie pendant deux ans du Conseil général de Morat, comme on appelle le pouvoir législatif là-bas. Dans le district du Lac, on vit une culture ouverte et je m'y sens chez moi. Bien sûr, on m'allume de temps en temps à cause de mon dialecte zurichois, mais je le prends avec légèreté. Et les Romands ne le remarquent même pas. Pour eux, je suis simplement Suisse alémanique. 

Sur la personne:

Flavio Bortoluzzi a 46 ans, il est menuisier de formation et technicien ES. Il vit avec sa femme et ses trois enfants à Muntelier FR. Il est copropriétaire et membre de la direction de Hurni und Sohn AG à Ferenbalm BE. Depuis 2021, il est député de l'UDC au Grand Conseil du canton de Fribourg (législatif). Ancien joueur de volley-ball de haut niveau, il aime toujours autant faire du sport. 
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